Les jours raccourcissent presque imperceptiblement — une lente inclinaison de la lumière sur le sol. Quelque part, une cloche sonne à nouveau. Les sacs se ferment, les lacets se serrent. Un retour commence. Et dans le calme qui suit, quelque chose de chaud se prépare. C’est la saison où les contours reprennent forme.
Mais avant que le rythme ne s’installe tout à fait, il y a ceci : une tarte, esquissée avant d’être faite.
✦ Ingrédients :
Tout est simple. Presque timide.
Pour la pâte :
300 gr de farine — pâle et douce, prête à devenir structure.
150 gr de beurre doux, ramolli à température ambiante.
Du sucre — pas encore pesé, juste une pincée.
20 cl de lait, pour que tout devienne pâte.
Pommes, six ou sept — juste assez pour remplir le plat.
Un peu de muscade râpée, pour relever.
Du sucre — pour que les pommes prennent un léger voile de caramel.
Elles ne sont pas encore mélangées, pas encore touchées.
Seulement remarquées.
D’abord dessinées, avant d’être sorties du placard.
Tenues au crayon comme on les tiendrait en main — avec soin, avec attention.
✦ Ustensiles :
Tout ce qu’il faut, rassemblé dans un croquis :
Un saladier pour la pâte.
Un couteau pour peler.
Une cuillère en bois, un peu ébréchée.
Un rouleau à pâtisserie — long et familier.
Un verre doseur ou une vieille balance.
Un gant, pour le four chaud.
Un plat, comme un souvenir.
✦ La réalisation :
Pour la pâte…
La farine et le beurre se rencontrent dans un bol.
On les travaille — pas trop — juste assez pour obtenir une texture sableuse.
On ajoute le lait froid, cuillerée par cuillerée.
La pâte se forme. Elle repose. Elle attend.
Pour la garniture…
3 pommes sont pelées, évidées, tranchées.
Elles n’ont besoin de presque rien : un peu de sucre, un soupçon de muscade, et du temps.
Une cuillère remue doucement. Les fruits commencent à briller.
4 autres pommes sont aussi préparées — elles viendront coiffer la compote.
L’assemblage…
La pâte est étalée, déposée dans un plat.
Les pommes sont versées.
Les dernières tranches forment une couronne par-dessus.
On badigeonne d’un peu d’eau, on saupoudre de sucre.
L’attente…
Et puis : au four, 180 degrés, ou thermostat 6.
Ça cuit. 35 ou 40 minutes. La maison respire autrement.
Un parfum monte.
Dehors, le monde retrouve son horaire.
Mais ici, une tarte se fait — simplement, doucement.
Un petit geste.
Un retour chaleureux vers la simplicité du quotidien.
Et vous ? Quel est votre petit secret pour une rentrée toute en douceur(s) ?
